22 janvier 2024
22 janvier 2024
OTTAWA - La porte-parole de l'opposition officielle en matière d'éducation, Chandra Pasma (Ottawa-Ouest-Nepean), et le porte-parole en matière d'affaires francophones, Guy Bourgouin (Mushkegowuk-Baie James), attirent l'attention sur le refus du gouvernement conservateur d’adresser sérieusement la crise en éducation en langue française.
En mai, les trois partenaires de l'éducation en langue française, l'Association des conseils scolaires des écoles publiques de l'Ontario (ACÉPO), l'Association franco-ontarienne des conseils scolaires catholiques (AFOCSC), et l'Association des enseignantes et enseignants franco-ontariens (AEFO) ont imploré le ministre Lecce de remédier immédiatement à la pénurie grave d'enseignants de langue française en mettant en œuvre les 37 recommandations du Groupe de travail sur la pénurie de professeurs de français, groupe de travail auquel le ministère de l'Éducation a participé. Bien que les trois organisations aient souligné l'urgence de la crise, le gouvernement a mis huit longs mois à répondre à leur appel.
"Les partenaires de l'éducation en langue française ont été clairs : nous avons les solutions, nous avons les ressources, nous avons les acteurs du milieu mobilisés, ce qui nous manque, c'est la volonté politique. Le gouvernement n'a même pas trouvé la volonté de répondre à la lettre dans un délai raisonnable", a déclaré Pasma. " ce n’est pas étonnant, puisque la lettre révèle à quel point les efforts du gouvernement sont bien en deçà des besoins réels. La pénurie s'aggrave d'année en année et le plan d'action du gouvernement ne parvient pas à endiguer le problème. "
"Ce gouvernement sait très bien comment régler cette crise et dispose des ressources nécessaires pour le faire", a déclaré M. Bourgouin. "Au lieu de cela, le ministre Lecce n'a rien fait dans les trois dernières années. Si cela se passait dans les écoles anglophones, cela ferait la une des médias nationaux jusqu'à ce que des investissements adéquats soient faits. Nous devons répondre avec le même état d’alerte. Cette question va bien au-delà de l'éducation - il s'agit de préserver la culture et l'identité franco-ontariennes, afin qu'elles ne disparaissent pas."
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